Jessie et Manon nous présentent le Réseau des Lesbiennes du Québec, un organisme voué à la défense des droits, des intérêts, de la diversité et de la culture des lesbiennes. Les deux femmes reviennent sur leur parcours de militante, nous parlent des principales actions menées par l’association et abordent avec nous les attentes et les combats des lesbiennes au Québec. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de septembre de Jeanne Magazine.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours de militante et nous dire depuis combien de temps existe l’association Réseau des lesbiennes du Québec ?
Jessie : Diplômée des Hautes Études Commerciales de Montréal en marketing et développement durable. Je m’implique activement depuis plusieurs années dans divers projets qui touchent la communauté LGBT tels que RÉZO, Équipe Montréal, Lesbo Nightlife, la Chambre de Commerce Gaie du Québec, Fierté Montréal et les Outgames, Black&Blue et le magazine Guide, rédaction de chroniques dans le webzine de la Fondation Culture LGBT, en plus de promouvoir des célébrations happy pour lesbiennes.
Manon : Diplômée de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université de Montréal en Droit. Ma sortie du placard et mon implication dans le milieu LGBTQ date de 1988. Originaire de la région d’Ottawa, je me suis impliquée dans un groupe jeunesse dédié aux 14-25 ans, soit la Jeunesse du Triangle Rose et ensuite au Projet Jeunesse Idem. À cette époque, je participais également aux activités militantes de « Act-Up », « Queer Nation », « Lesbian Avengers » et « Pro-Choix ». J’ai poursuivi mes études en Droit pour ensuite me réimpliquer dans la communauté lesbienne montréalaise par le biais de l’organisme Centre de Solidarité Lesbienne, la Chambre de Commerce LGBT du Québec, le comité féminin de Fierté Montréal ainsi que le conseil d’administration du Réseau des Lesbiennes du Québec.
Dans quel objectif le RLQ a-t-il été créé ? Cet objectif a-t-il évolué au fil des décennies ? Fondé en 1996, le Réseau des Lesbiennes du Québec est un organisme voué à la défense des droits, des intérêts, de la diversité et de la culture des lesbiennes. L’organisme est né d’un besoin pour les lesbiennes de tout le Québec d’avoir une voix autonome sur la place publique. (…) Aujourd’hui, nous parlons beaucoup de l’invisibilité lesbienne. Ainsi le RLQ mise grandement sur la visibilité des communautés lesbiennes dans la population en général, mais également au sein de la communauté LGBT où elle est victime également de l’invisibilité.
Quelles sont les principales actions menées par l’association ? Plusieurs actions de visibilité sont menées tant auprès de la population en général que dans la communauté LGBTQ. Nous avons récemment organisé en partenariat avec Fierté Montréal, FIÈRES : La marche des lesbiennes et allié.e.s qui a rassemblé environ 500 lesbiennes et allié.e.s et participé aux différentes activités de Fierté Montréal. (…)
L’un des buts de RLQ est de faire un travail de mémoire : ne pas oublier notre passé collectif. Pouvez-vous nous en dire plus ? Le RLQ possède des archives assez extensives sur l’histoire des lesbiennes au Québec puisque l’organisme existe depuis maintenant près de 20 ans. Nous déménageons nos bureaux prochainement et espérons pouvoir offrir un espace afin d’offrir aux personnes intéressées la chance de les consulter.
En France, nous voyons grandir un regain de l’homophobie (surtout depuis les débats houleux du mariage pour tous en 2013). Qu’en est-il au Québec ? La même situation s’est produite ici suite à la légalisation des mariages entre personnes de même sexe où un regain ambiant du conservatisme a pu être observé, non seulement au Québec, mais également à l’échelle du Canada, avec l’élection du gouvernement conservateur de Stephen Harper. (…)
Retrouvez l’interview de Jessie et de Manon en intégralité dans le numéro de septembre de Jeanne Magazine : N’oubliez pas qu’en soutenant Jeanne, vous permettez à votre magazine 100% lesbien de continuer à vous proposer 90 pages de contenu exclusif chaque mois !