« A Paris, un chauffeur VTC qui ne supporte pas que deux hommes s’embrassent à l’arrière de sa voiture. A Lille, des lesbiennes qui rentrent chez elles, sous les coups. A Poitiers, Besançon, Lyon, et tant d’autres endroits encore, des hommes et des femmes sont menacés, insultés et parfois même frappés parce qu’ils sont homosexuels. » Dans ce reportage de Géraldine Hallot, diffusé dimanche 16 février sur France Inter, des victimes d’actes homophobes témoignent de leur agression.

De janvier à septembre 2018, les dépôts de plainte « où apparaît le caractère homophobe » ont augmenté de 15% par rapport à la même période, un an auparavant. Joël Deumier le président de l’association SOS homophobie, revient sur la recrudescence des actes LGBTphobes. Et, Frédéric Potier, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, évoque quant à lui, le cyberharcèlement.

Pour rappel, en septembre dernier, le Premier ministre Édouard Philippe s’était engagé à modifier en 2019 la loi de 2004 dite de «confiance dans l’économie numérique», devenue obsolète, afin de renforcer la pression sur les opérateurs du Net pour lutter contre la cyberhaine. Parmi les pistes étudiées : imposer aux plateformes un délai maximum de 24 heures pour retirer les contenus manifestement racistes, antisémites et homophobes et instaurer de plus fortes amendes contre les grands réseaux sociaux et moteurs de recherche quand ils manquent à leurs obligations.

A lire sur le sujet, pourquoi les violences LGBTIphobes augmentent-elles, un article publié dans le numéro de décembre de Jeanne Magazine.

Homophobie : La sale parole libérée à écouter sur France Inter