Mise à jour le 15 février 2022 

Constance et Marion ouvrent aujourd’hui les portes de La Gougnotte à partir de 16 heures. Rendez-vous au 18 avenue Étienne Billières à Toulouse pour faire vivre ce nouveau bar féministe et queer !

Extrait de la rencontre avec Constance et Marion publiée en juin 2021 dans le numéro 86 de Jeanne Magazine.

À Toulouse, Constance Charvis et Marion Luc lancent un appel à financement participatif pour développer un nouveau concept de bar : la cave urbaine féministe. Le couple nous présente ce nouvel espace inclusif, baptisé La Gougnotte, qui s’inscrit dans une démarche locale et éco-responsable, et proposera des expositions, des tables rondes, des projections, des ateliers et des soirées mettant à l’honneur les initiatives queer et féministes. 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et revenir sur votre parcours ?
Constance : Je suis Œnologue de formation, j’étais maîtresse de chai en Bourgogne quand on a décidé de venir s’installer à Toulouse avec Marion. Je suis donc spécialisée dans la vinification des vins, c’est-à-dire la transformation du raisin en vin !
Marion : Fraîchement diplômée d’un master en études de genre et d’un master en développement et aide humanitaire, je me suis spécialisée dans l’accès aux soins et à la santé sexuelle et dans la lutte contre les inégalités. Je suis donc formée en gestion de projets, mais surtout, une féministe engagée.

Comment est née La Gougnotte que vous nous présentez aujourd’hui et quelles sont les raisons qui ont motivé ce projet autour d’un concept féministe et queer ? C’était juste une évidence étant toutes les deux féministes et queer. On cherchait toutes les deux du travail, et l’idée s’est un peu imposée d’elle-même. Nos parcours, qui ont l’air à première vue assez éloignés, sont complémentaires pour un projet comme celui-là. En partageant nos valeurs et nos réflexions, notamment autour du sexisme dans le monde du vin, nous avons eu l’idée de construire ce projet. C’est une façon de dire que la révolution féministe se fait à tous les niveaux, mais aussi de visibiliser les profils queers dans tous les milieux.

« Gougnotte » est habituellement un terme péjoratif pour désigner une femme lesbienne. En le choisissant comme nom, vous avez choisi de vous réapproprier ce terme. Pouvez-vous revenir sur ce choix ? Est-ce une manière d’affirmer politiquement votre identité lesbienne ? Oui, très certainement. C’est sûr que c’est une pratique très courante dans les milieux LGBT+ de se réapproprier les termes péjoratifs pour se définir. C’est aussi une façon de se protéger, de se prémunir, une façon de dire qu’on n’a pas honte. Je pense qu’on a toutes les deux manqué d’espace de sociabilité lesbienne et queer en grandissant, on a pensé cet espace pour être ce qu’on aurait voulu connaître. En plus, récemment, on assiste à des vraies initiatives de visibilisation des lesbiennes, et c’est aussi notre façon de participer. Bon et puis ça nous faisait bien rire comme mot. C’est un mot assez désuet aussi, beaucoup de personnes ne le connaissent pas et ont plus l’impression que cela concerne le milieu du vin. Bref ça colle parfaitement au profil de la cave urbaine !

La Gougnotte sera aussi un espace culturel avec des expositions, des tables rondes, des projections, des ateliers et des soirées mettant à l’honneur les initiatives queer et féministes. Qu’avez-vous déjà prévu dans votre programmation ? Bien évidemment, des dégustations de vin et de bière. On voudrait développer le lien entre nos fournisseuses et les clients du bar, par exemple, faire venir des brasseuses pour parler de leur travail en tant que femmes féministes dans le milieu de la production de la bière. On a aussi prévu des expositions d’artistes féministes, qui changent un peu les représentations. On tient aussi à en faire un espace où les associations peuvent organiser des évènements, donc on pense mettre à disposition le lieu, selon les besoins. Enfin, le fait d’être à Toulouse est une belle opportunité de décentraliser les regards, de proposer ce genre d’offres en dehors de Paris. Les queers et féministes de province ont aussi besoin de ces initiatives et d’espace où se retrouver en confiance ! (…)

Retrouvez l’intégralité de notre rencontre avec Marion et Constance dans le numéro 86 de Jeanne Magazine.

Pour soutenir La Gougnotte, rendez-vous sur : kisskissbankbank.com/fr/projects/la-gougnotte 

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