Diana et Marion sont en couple depuis trois ans et vont prochainement réaliser leur rêve : un road trip à vélo et en auto stop à travers l’Europe et l’Asie pour partir à la découverte des cultures locales et aussi s’investir dans des projets écoresponsables. Pour Jeanne Magazine, elles reviennent sur leurs motivations et leurs attentes. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de mars de Jeanne Magazine.
En août, vous partirez pour un tour d’Europe et d’Asie à vélo et à pied pour une durée d’un an. Pouvez-vous nous en dire plus et pourquoi le choix de ces destinations ? (…) Nous partons pour un total de 17 000 km, avec 7 000 km à vélo et 10 000 km en auto stop à travers 18 pays. Nous allons voyager en total autonomie, notre tente, duvet, et réchaud seront toujours avec nous. Nous dormirons où nous pourrons en demandant aux habitants s’il est possible de poser notre tente dans leur jardin. Notre façon de voyager nous permet de faire un maximum de rencontres, et le partage est l’essence même de cette aventure.
Vous partez pour réaliser un rêve et aussi pour vous éloigner d’une certaine forme de la société moderne. Pouvez-vous nous en dire plus ? En effet nous ressentons au fond de nous ce besoin de nous éloigner de cette société de consommation qui, nous pensons, alimente les frustrations et la compétitivité entre les gens. Et il n’y a rien de plus destructeur que la compétitivité. Nous avons à cœur de nous retrouver face à l’essentiel et à ce que nous trouvons de plus important : le partage. Nous avons décidé de tout quitter pour nous sentir libres de découvrir, de prendre notre temps, de partager, de donner, de recevoir, de nous émerveiller. (…)
Vous comptez également vous investir pendant votre périple dans des projets écoresponsables… Notre voyage est également l’occasion d’aller à la rencontre d’hommes et de femmes qui ont décidé de changer leur façon de vivre et de consommer. Nous allons en effet nous investir dans des projets écoresponsables, des fermes en permacultures et découvrir le fonctionnement d’une maison autonome… Le site Workaway nous permet de découvrir toutes les personnes dans le monde entier en recherche de coup de main et de partage dans le secteur de la permaculture. Il ne reste ensuite qu’à choisir les projets qui nous tiennent à cœur et à contacter les personnes pour savoir si elles sont prêtes à nous accueillir. Nous avons déjà plusieurs contacts en France, en Espagne, au Cambodge, au Vietnam et au Laos. Les gens sont plutôt curieux par rapport à notre projet, après avoir lancé notre page Facebook plusieurs personnes sont venues spontanément nous proposer un hébergement au cours de notre périple. Pour cela les réseaux sociaux sont vraiment un booster de propositions et de partage.
Vous êtes en couple et vous traverserez des pays, principalement en Asie, qui pénalisent encore l’homosexualité. Comment abordez-vous votre aventure de ce point de vue-là ? Effectivement nous allons traverser des pays où l’homosexualité n’est pas acceptée, nous y avons réfléchi et n’étant pas un couple démonstratif en public, nos habitudes et notre complicité n’en seront pas affectées. Au cours de nos précédents voyages nous ne nous sommes jamais présentées en tant que couple auprès des personnes qui nous ont accueillies, nous ne ressentons pas le besoin d’être vues comme tel. (…)
Vous êtes actuellement en train de boucler votre budget et comptez sur le soutien de celles et ceux qui seront sensibles à votre aventure. Comment nos lectrices peuvent-elles vous aider ? Si vous êtes sensibles à notre projet, nous en sommes ravies ! Vous avez la possibilité de suivre nos actualités en aimant notre page Facebook ce qui vous permettra d’avoir des nouvelles régulières tout au long de notre périple. Il faut savoir qu’un « like » ne vous coûte rien, mais qu’il nous permet de gagner en visibilité et donc d’intéresser de potentiels sponsors. Si vous avez envie de nous aider à la réalisation de cette aventure, vous avez également la possibilité de participer via une cagnotte en ligne. Votre contribution ne passera pas inaperçue et vous pourriez recevoir, par exemple, une carte postale personnalisée, un bout de chambre à air de nos vélos, des photos dédicacées et même la possibilité de nous rencontrer à notre retour ! Nous vous remercions par avance pour votre aide. Les petites choses peuvent faire avancer une grande aventure !
Retrouvez l’interview de Diana et Marion en intégralité dans le numéro de mars de Jeanne Magazine. N’oubliez pas qu’en soutenant Jeanne, vous permettez à votre magazine 100% lesbien de continuer à vous proposer 90 pages de contenu exclusif chaque mois !
Super projet ! Malheureusement la réponse à la question sur l’homosexualite m’a vraiment énervé et m’interroge sur le sens de publier cet article via un journal lesbien : ne pas ressentir le besoin de se présenter comme couple n’est ce pas simplement de l’homophobie intégrée ? La question se poserait elle si vous étiez un couple hetero ? Et se pose la même chose lorsque vous dites que vous n’êtes pas un couple démonstratif ; bref il serait peut être bon de rappeler les discriminations subies plutôt que de simplement répondre que vous n’en ressentez pas le besoin (rester dans le placard pourrait être justifié de la même manière! Or ca me paraît important d’être visible pour soi même et les autres)
De plus dernier commentaire sur la vision très ethnocentrique concernant la perception de l’homosexualite dans les pays étrangers ; tous les pays asiatiques ou en développement ne pénalise pas l’homosexualite, je pense notamment aux Philippines où la société est largement plus ouverte envers les LGBTQI qu’en France (analyse qui pourrait être faite en Thaïlande et Taïwan également