A Oslo, Ingvild Krabbesund a suivi des études de psychologie avant de se lancer dans un cursus en musique. Après des années à jouer du rock alternatif un peu partout, elle a découvert le monde de la forge, et obtenu son diplôme de forgeronne en 2011. Pour Jeanne Magazine, Ingvild revient sur son parcours atypique et partage avec nous ses bons plans lesbiens dans la capitale norvégienne. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de septembre de Jeanne Magazine.
Qui êtes-vous et quel est votre parcours ? Je m’appelle Ingvild Krabbesund, ou Ing. Je viens d’une petite île du sud de la Norvège très peu peuplée. Je me suis installée à Oslo en 1997 pour aller à l’université. J’ai d’abord étudié la psychologie, puis j’ai changé d’avis et je me suis lancée dans un cursus en musique en me spécialisant dans les percussions. Après des années à jouer du rock alternatif un peu partout, j’ai découvert le monde de la forge, et finalement obtenu mon diplôme de forgeronne en 2011.
Quelle est votre expérience dans ce monde en tant que lesbienne ? Je n’ai eu affaire qu’à des attitudes positives. La plupart des forgerons, en tout cas ici en Norvège, sont des artistes ; ils vivent une existence assez alternative, et en ce sens ils ne m’ont pas trouvée différente d’eux. Maintenant, si quelqu’un a un problème spécifiquement avec mes préférences sexuelles, c’est son problème, pas le mien.
Avez-vous vécu une expérience qui a changé le cours de votre vie ? J’ai perdu mon travail parce que j’étais ouvertement lesbienne. C’était dans ma ville natale. J’avais 23 ans et je travaillais dans une institution pour jeunes garçons qui s’appelait « Torungen ». J’étais dévastée. Je suis partie à Oslo. Je suis tombée amoureuse d’Oslo. Et je suis devenue suffisamment forte pour ne plus jamais laisser les préjugés de qui que ce soit décider de ma destinée. Je n’autorise plus personne à me dire ce que j’ai le droit de faire ou non!
Qu’est ce que vous appréciez particulièrement à Oslo ? Son emplacement fabuleux, proche de la mer comme de la montagne. On peut nager au milieu des îles des fjords l’été et aller skier l’hiver. On est entouré de forêts, de lacs, de parcs, mais aussi de chemins de fer, de béton et de culture. On peut être anonyme et se fondre au milieu de 650.000 personnes, ou bien aller dans un petit bar local où tout le monde se connaît.
Propos recueillis et photos par Sylviane Rebaud
Retrouvez l’interview d’Ingvild en intégralité dans le numéro de septembre de Jeanne Magazine : N’oubliez pas qu’en soutenant Jeanne, vous permettez à votre magazine 100% lesbien de continuer à vous proposer 90 pages de contenu exclusif chaque mois !