Le verdict vient de tomber, les deux jeunes adolescentes, Sanaa et Hajar, arrêtées en octobre dernier par la police à Marrakech pour s’être embrassées et jugées pour « homosexualité », viennent d’être remises à leur famille à l’issue du procès qui s’est tenu le 25 novembre. Aucune condamnation n’a été retenue à l’encontre des deux adolescentes qui risquaient jusqu’à 3 ans de prison en vertu de l’article 489 du code pénal qui criminalise « les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe ».

[Mise à jour 09/12/2016 à 15h44] Pour rappel, les deux jeunes filles de 16 et 17 avaient été arrêtées le 27 octobre, après que la tante de l’une d’entre elles les avait surprises en train de s’embrasser avant de les dénoncer à la police. Placées en garde à vue, elle avaient bénéficié, au mois de novembre, « d’une mise en liberté provisoire » en attendant le jugement. Dans un communiqué, Sarah Lea Whitson, directrice exécutive de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch a réagi au verdict prononcé : « Nous espérons que ce verdict est la fin d’une épreuve que ces jeunes filles n’auraient jamais dû vivre. Ce procès montre une fois de plus que les autorités marocaines devraient abolir l’article 489 qui criminalise les relations homosexuelles » .