Un mois après l’assassinat de Shira Banki, la lycéenne de 16 ans, poignardée au cours du défilé de la Gay Pride de Jérusalem par un extrémiste orthodoxe, qui avait blessé cinq autres participants, une manifestation pour la tolérance a eu lieu hier dans les rues de Jérusalem. Organisé par l’association Jerusalem Open House (JOH), le rassemblement avait pour objectif de montrer que la communauté LGBT ne se laisserait pas intimider par la violence. «Un vent de haine et de racisme s’est propagé à Jérusalem depuis ces agressions » a déclaré Sarah Kala-Meir, la présidente de JOH, avant d’ajouter : « Il est clair que nous ne pouvons plus rester silencieux. Nous sommes tous les victimes de cette violence et avons tous la responsabilité d’arrêter cela ». Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, s’est joint au cortège de la manifestation aux côtés des responsables religieux de confession juive, musulmane et catholique.

Parmi les participant, David Yogev et sa femme Yonit ont tenu a participé à cette manifestation pour soutenir leur fille lesbienne de 23 ans. Tenant une pancarte « Love is Love », David a expliqué pourquoi il est important pour lui d’être là : « Nous sommes ici car nous sommes fiers de tous nos enfants et nous croyons que chaque personne devrait pouvoir vivre en étant libre et en sécurité, et aimer qui elle souhaite – pas simplement à Tel Aviv mais aussi à Jérusalem. Jérusalem appartient à tous ces citoyens ». Il continue, des larmes dans les yeux : « Nous ne voulons pas que les gens oublient. Il faut que cela reste à l’ordre du jour. (…) Nous devons essayer tout ce que nous pouvons faire et nous ne devons pas perdre espoir. ».

Photo : Jerusalem Open House

Photo : Jerusalem Open House

Gal Fishbein, une jeune bisexuelle de 17 ans, était également présente dans les rangs de la manifestation : « Je pense qu’il est important de soutenir les valeurs de respect, de tolérance et d’amour après une telle tragédie. C’est une question de bon sens. »

Ariel Cohen, un jeune homme de 29 ans, explique quant à lui : « Depuis des décennies, et tout spécialement ces dernières années, Jérusalem est devenue un miroir de la société israélienne. Ce qui s’est passé il y a un mois représente un défi majeur… et la plupart des politiques ne parlent pas assez fort de l’importance de la tolérance – pas simplement pour la communauté LGBT, mais pour toutes les minorités qui sont oppressées. Personne ne veut en parler ». Pour Ariel, la solution devra passer par l’éducation “ Je souhaiterai que l’on apprenne aux jeunes qu’il faut être patient et accepter tout le monde – pas seulement au sein de la communauté LGBT, mais la communauté palestinienne également.».

Source : jpost.com