Dans un couple, la relation avec la belle-mère n’est pas toujours évidente. Et si la relation en question est lesbienne, on obtient parfois un mélange assez détonnant.
Certaines ont la chance d’hériter de la belle-mère parfaite, celle qui, à la première rencontre vous a considérée d’emblée comme sa propre fille. D’autres, au contraire, héritent d’une belle-mère plutôt froide et distante, ou qui, carrément, soutient la Manif pour Tous et l’affiche haut et fort avec l’autocollant sur le frigidaire. Il n’est alors pas évident de trouver sa place dans votre belle-famille, surtout si on ne vous laisse aucune chance de la trouver. Alors que faire ? Se montrer telle que vous êtes et lui faire comprendre que vous ne lâcherez rien, ou au contraire agir comme la belle- fi-fille gentille et serviable, bien élevée et laisser le temps faire les choses ? Comment mettre les limites à cette belle-mère souvent cassante et ignorante ? Comment gérer cette relation ?

1. Vous n’êtes pas encore considérée comme un membre de la famille
Pour certaines familles le clan familial se limite souvent aux très proches : enfants et époux. Et malgré le fait qu’aujourd’hui nous pouvons nous marier, vous ne vous sentez pas intégrée en tant que nouveau membre de la famille. C’est un travail qu’il faut faire à deux et votre copine à un rôle important à jouer aussi. Ne lui imposez rien et ne la braquez pas, au risque de la mettre dans une situation où un choix va s’imposer, ce qui n’est jamais bon. Misez plutôt sur le temps, invitez votre belle mère à dîner chez vous, montrez-lui que vous êtes un couple épanoui, parlez de vos projets, etc. Elle devrait comprendre et vous retourner l’invitation…

2. Sa mère aurait préféré un beau-fils
Pas d’ambiguïté : Même si elle fait belle figure, avoir une belle fille ne la ravie pas. Elle aurait peut-être souhaité une autre relation pour sa fille et préféré un beau-fils sorti d’une grande école de commerce. Pour elle, le fait d’avoir une fille homosexuelle lui impose le fait de devoir aussi assumer l’homosexualité à son propre entourage. A elle aussi de répondre à la question fatidique posée par ses amis : « Et ta fille, elle est mariée ? Tu as des petits enfants ? ». C’est maintenant à son tour d’assumer : « Non, ma fille vit avec une fille. Elles ont un projet d’enfant mais rien de bien précis pour l’instant. » Si votre belle-mère n’a jamais de près ou de loin été concernée par l’homosexualité, ce n’est sûrement pas facile pour elle, et parfois il faut laisser aux autres le temps de faire leur chemin. Vous avez peut-être mis du temps à faire votre coming out, pour elle c’est pareil.

3. Elle refuse de me voir
Votre belle-mère est dans le déni le plus complet et refuse d’accepter la relation homosexuelle de sa fille. Du coup elle voit sa mère sans vous et vous vous retrouvez seule les dimanches pluvieux et gris. Cela vous déprime et vous avez la sensation d’être abandonnée. Même si c’est difficile à comprendre, ne le prenez pas personnellement. L’homosexualité, est inimaginable pour votre belle-mère, et dites-vous bien que la plus à plaindre dans cette situation c’est votre copine. Soyez souple et tolérante avec elle. Laissez-la passer du temps avec sa mère et soutenez-la. Ne rajoutez pas une couche à cette situation difficile, communiquez avec votre amoureuse et aidez-la à trouver les arguments pour qu’au final elle impose votre couple. Trouvez-vous par exemples des occupations le dimanche midi, cela vous fera tellement plaisir d’entendre votre chérie annoncer à sa mère : « Non maman, je ne peux pas pour dimanche prochain, ce week-end car on part à Deauville avec des amies. »

Vous vous reconnaissez dans l’une de ces situations et/où vous avez vos propres anecdotes sur le sujet. N’hésitez pas à nous les faire partager…