Il y a un mois, nous vous parlions d’Anaïs et de son projet « Lesbienne du monde« . Aujourd’hui, lundi 18 janvier, la jeune femme de 31 ans décolle direction Sao Paulo pour un périple d’un an aux quatre coins de la planète à la rencontre de femmes qui aiment les femmes. La Montpelliéraine traversera une dizaine de pays et réalisera un reportage de 90 minutes sur « des femmes ordinaires mais qui, par leur choix d’être visibles, c’est-à-dire d’exister telles qu’elles sont dans tous les domaines de la vie (travail, famille, amis, loisirs) font preuve de courage ». Pour Jeanne Magazine, Anaïs revient sur les prémices de ce tour du monde à la rencontre des lesbiennes. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de janvier de Jeanne Magazine
Comment est né le projet « Lesbienne du monde » ? (…) De plus, j’ai constaté qu’une grande partie des documentaires LGBT existants, traitant de l’homophobie, de l’homoparentalité et sont représentés majoritairement par les gays. Ces sujets sont nécessaires, je suis très reconnaissante de leurs existences, car je me suis sentie comprise et soulagée. Mais la frustration naissait d’un manque : celui de modèles et d’images positives, de bonheur, d’espoir. S’ajoute à cela la disparition des bars lesbiens et des chars de femmes aux Marches des Fiertés… Je me suis dit : « plutôt que de parler, agis et fais-le toi-même » avec cette certitude que chacun peut faire quelque chose à sa portée. Je pars pour un voyage autour du monde, portée par l’idée que ce n’est pas seulement le mien, et qu’il pourra peut-être aider d’autres personnes ».
Comment comptez-vous rencontrer les lesbiennes des pays que vous allez visiter ? Etes-vous déjà en contact avec certaines ? Grâce à la communication du projet via Ulule et Facebook, plusieurs personnes m’ont déjà proposé de m’accueillir. D’ailleurs, j’invite toutes celles qui désireraient me recevoir chez elles (hors France pour l’instant), pour partager un petit bout de leur vie et ainsi participer au documentaire à me contacter via la page Facebook Lesbienne du monde. Je vais également présenter le projet aux associations LGBT des pays que je vais visiter pour être mise en relation avec des femmes qui désirent participer au projet. Et puis, il y aura le hasard des rencontres sur la route…
Comme vous l’expliquez sur votre page ulule, le but est « de dépasser ces clichés qui apportent tant de souffrances, afin de donner aux lesbiennes du monde entier ce qu’elles méritent : le droit d’exister, visibles et fières d’elles »… Pouvez-vous nous en dire plus ? Les clichés nous séparent les uns des autres, stigmatisent et dénigrent l’identité et la personnalité unique de celles et ceux qui en sont victimes. C’est très blessant de ne pas être vu et respecté pour ce que l’on est parce que la personne a décidé de vous regarder au travers d’idées reçues. (…)
Comptez-vous rester en contact avec les personnes qui vous suivent grâce aux réseaux sociaux ? Le crowdfunding désormais clôt avec succès, les lectrices m’aideraient beaucoup en partageant le page Facebook du projet et en me mettant en relation avec des femmes homosexuelles susceptibles d’être intéressées pour participer au reportage. Je suis encore surprise par la viralité du projet ! Je suis très touchée, reconnaissante que le projet est reçu tant de messages bienveillants et de soutiens. La page Facebook Lesbienne du monde sera notre lien de contact, j’y diffuserai des news tout au long du voyage, en fonction du temps et des moyens disponibles (électricité, internet…).
page Facebook Lesbienne du monde
Retrouvez l’interview d’Anaïs en intégralité dans le numéro de janvier de Jeanne Magazine. En vous abonnant à Jeanne, vous permettez à votre magazine 100% lesbien de continuer à vous proposer 90 pages de contenu exclusif chaque mois !
Très belle idée ! J’en ai mare du « lobby » des gays misogynes et peu concernés par les luttes des femmes et des lesbiennes qui sont engagées depuis plus de 40 ans dans le bras de fer avec ce système patriarcal dont ils font partie et dont ils ont tous lrs privilèges parce que nés hommes .
Ni dieux ni maitre, ni patriarcat misogyne !!!
Bonne chance !
Anne Tonglet