Deux bisexuelles dont l’une est transgenre, deux lesbiennes dont l’une est mariée, quatre filles composent le bureau de Flash Our True Colors. L’objectif de l’association, née il y a 3 ans à Amiens en Picardie est de combattre l’homophobie, la biphobie et la transphobie. Autrement dit, lutter contre l’exclusion liée à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. Kim, Julie-Anne, Betty et Alex  nous présentent Flash Our True Colors. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de février de Jeanne Magazine.

Quelle est la mission de votre association et quelles sont les activités que vous proposez ? C’est une association qui a pour but de dynamiser les échanges, les rencontres, les événements LGBT dans la région Picarde. Dans un même temps essayer de mobiliser les acteurs LGBT mais aussi de sensibiliser les Picards en général au monde LGBT. Nous avons besoin d’avoir plus de membres actifs pour nous permettre de mettre en place des actions, activités ne concernant qu’« une lettre » du drapeau LGBT. Concernant les « 4 lettres » en particulier l’année dernière, l’association a mis en place l’élaboration d’une bande dessinée sur le coming out afin de les mettre en image. Nous proposons les « apéros gay » : des rassemblements mensuels de convivialité et de discussions abrités par notre partenaire AIDES à Amiens car nous n’avons pas de locaux. AIDES propose lors de ces apéros des dépistages gratuits et anonymes. Il y a la semaine contre l’homophobie en partenariat avec Amiens Métropole, qui nous l’espérons va se poursuivre cette année. Des soirées décomplexées « No limit » sont aussi ponctuellement organisées, où chacun peut se pâmer de plumes, de lumières, de baggy, de cuir et s’embrasser sans se faire emmerder ! Cette année, l’idée est d’amener d’avantage de membres prêts à aider activement pour pouvoir démultiplier les actions « hétéro-friendly ». En effet, nous considérons que les hétéros ont leur place dans l’association Flash en soutenant la lutte contre les discriminations des LGBT. L’association étant jeune, elle manque encore de visibilité. Développer des événements propres à chaque « sensibilité » serait alors envisageable.

Quelles sont les valeurs véhiculées par Flash Our True Colors ? L’ancien bureau le soulignait déjà : il est plus qu’important en tout temps, de considérer les discriminations dans leur ensemble. La lutte LGBT n’en est qu’une partie et nous pouvons malheureusement en accumuler plusieurs autres…le racisme, la xénophobie, l’handiphobie,  la discrimination liée à la religion, à la classe sociale et évidemment au genre.

Quels sont les combats qui vous tiennent à cœur ? Il est important aussi que les LGBT se connaissent entre eux pour mieux faire front aux attaques comme l’a été le « mariage pour tous ». Le pire ennemi c’est nous-mêmes et il faut du dialogue inter LGBT, c’est aussi un de nos objectifs de cette année pour Flash. Nous avons justement rencontré Sylvain Wambeke au salon LGBT de Lille qui nous a parlé de ses difficultés en tant qu’handicapé à évoluer dans le mouvement. C’est un problème et nous ne pouvons l’ignorer, sinon on autorise les réactionnaires à le faire pour l’entièreté de notre cause.

Comment se porte la vie lesbienne en Picardie ? Nous dirons que la vie lesbienne en Picardie se passe essentiellement en ligne ou en petits groupes d’amies. Il y a notre partenaire historique le Red & White où s’y rencontrent régulière gays, lesbiennes, bi, trans et hétéro friendly, mais pas de lieu clairement dédié aux filles… Notons quand même les soirées des Djettes Pink Moloko et B-side ramenant quelques goudous dans les bars amiénois ! Nous faisons appel à toutes les lesbiennes planquées de Picardie, quittez l’espace cybernétique et venez aux apéros de Flash ! En vrai c’est quand même mieux !

Plus d’infos : flashourtruecolors.org

Ne vous contentez pas de cet extrait et retrouvez l’interview en intégralité dans le numéro de février de Jeanne Magazine, un bon moyen de soutenir votre magazine lesbien.