Vous avez été nombreuses à répondre à notre appel à témoins sur le tatouage, découvrez le résultat dans notre dossier Le tatouage et vous dans le nouveau numéro de Jeanne Magazine. Merci à toutes celles qui ont participé et particulièrement à Andie, une lectrice de Jeanne, qui, signe la photographie de couverture de ce mois de décembre, ainsi qu’à Vonette, tatoueuse à Paris qui a répondu à nos questions.

Vonette a 33 ans. Avant de se lancer dans le tatouage, elle a été journaliste, elle a écrit des livres sur le rock, et a fait du piercing pendant 7 ans. Aujourd’hui elle est tatoueuse à Paris, et nous parle de son métier. Extraits de l’interview :

« De plus en plus de tatoueuses sont reconnues pour leurs compétences et ne sont plus jugées en fonction de leur genre. »

Le milieu du tatouage est plutôt masculin. Comment as-tu été intégrée en tant que femme ? Est-ce que les choses évoluent aujourd’hui ? Effectivement le milieu du tatouage a longtemps été exclusivement masculin mais les choses ont changé. De plus en plus de tatoueuses sont reconnues pour leurs compétences et ne sont plus jugées en fonction de leur genre. (…) On ne va plus forcément voir une tatoueuse parce qu’on veut un petit papillon ou des étoiles, mais aussi parce qu’on veut un gros crâne, des aplats de noir, des motifs un peu «agressifs». Comme quoi, l’évolution sur les clichés de genre arrivent même jusqu’à nous. Pour ma part, je n’ai jamais eu l’impression d’être victime de sexisme, ni même d’homophobie au travail. (…).

Quels sont les tatouages les plus en vogue aujourd’hui ? Il y a toujours des modes dans le tatouage. Il suffit qu’une célébrité quelconque se fasse un tatoo pour que le motif nous soit demandé des dizaines et des dizaines de fois. Dernièrement, nous avons tous « subit » la vague « signe de l’infini » ou « envolée d’oiseaux ». Je me demande bien ce qui va nous arriver ensuite. Je pense que nous essayons tous de respecter la volonté de nos clients, autant que possible, mais j’avoue que quand dans une même journée, trois personnes nous demandent le même motif, ça peut être un peu exaspérant. [Rires].

Pensez-vous que les lesbiennes soient particulièrement attirées par le tatouage ?  Je n’ai pas l’impression qu’elles soient attirées plus que d’autres. J’ai des lesbiennes dans ma clientèle, probablement parce qu’elles se sentent à l’aise avec moi, et comme tout le monde elles choisissent leurs tatouages en fonction de leurs goûts, de leurs ressentis, de leurs sensibilité esthétique.

Retrouvez, le dossier Le Tatouage et vous, et  l’interview de Vonette dans son intégralité dans le numéro de décembre de Jeanne Magazine.