La semaine dernière, Briana Popour, lycéenne en dernière année et ouvertement lesbienne, a été suspendue du Chesnee High School, un lycée de Caroline du Sud, après qu’elle s’y soit rendue vêtue d’un tee shirt portant l’inscription mention : « Nobody Knows I’m Lesbian » (« Personne ne sait que je suis lesbienne »). Pour la lycéenne, porter ce tee-shirt est un moyen d’aider les autres élèves de son école qui pourraient avoir des difficultés à accepter leur sexualité, mais le lycée ne l’a pas entendu de cette oreille : le tee-shirt a été jugé « perturbateur » par l’administrateur du lycée, qui lui a demandé « de changer de tee-shirt ou de rentrer chez elle ».
Briana Popour, soutenue par sa mère qui était venue la récupérer au lycée après sa suspension, avait expliqué à la chaîne wspa avoir tenté de se défendre en lui expliquant que rien dans le code vestimentaire de l’école ne concerne l’orientation sexuelle, mais raconte-t-elle : « Lorsque je lui ai parlé du code vestimentaire, il m’a répondu ‘Tout n’est pas inscrit dans ce code’ ».
La chaîne, qui a tenté de joindre le lycée pour en savoir plus, n’a reçu qu’un email expliquant que ce tee shirt était « offensant et perturbant » au regard du code vestimentaire du lycée.
Quelques jours plus tard, l’affaire du tee-shirt lesbien étant devenue virale sur internet, le lycée est revenu sur sa décision et Rhonda Henderson, la porte-parole de l’académie a alors expliqué à US news : « La décision disciplinaire relative au code vestimentaire a été annulée. Lorsque l’administration a réalisé que même si le tee-shirt a été jugé offensant et gênant pour quelques adultes dans ces murs, les élèves, eux, n’y ont porté que très peu d’attention ».

Mary Beth Tinker, une figure du militantisme aux Etats-Unis, s’est réjouie que Briana Popour se soit battue pour le respect des droits du Premier Amendement.
Celle, qui s’était battue jusqu’au tribunal, en 1969, pour avoir le droit de porter à l’école un brassard noir sur son bras en contestation à la guerre du Vietnam, et qui avait gagné son procès, qui fit jurisprudence pour permettre aux élèves le droit à la liberté d’expression au sein de leur établissement scolaire, a déclaré : « Je suis contente que Briana se soit élevée contre cette décision et que sa mère l’ait soutenue. J’admire également le principal du lycée pour montrer aux élèves qu’il est suffisamment humble pour admettre son erreur. ».

Source : usnews.com