Katie et Maggie sont en couple depuis cinq ans et vivent à Denver dans le Colorado aux Etats-Unis. Maggie est thérapeute pour enfants et Katie est réalisatrice de documentaires et romancière. En 2012, elles ont débuté un périple autour du monde qui a duré 13 mois pour rencontrer des membres de la communauté LGBT, les interviewer, et en apprendre plus sur leur culture. Extrait de l’interview publiée dans le numéro de janvier de Jeanne Magazine.

Comment vous est venue l’idée de partir autour du monde pour y rencontrer des personnes LGBT ? Nous avons toutes les deux attrapé le virus du voyage très tôt dans nos vies respectives. C’est d’ailleurs ce qui nous a rapprochées dès notre premier rendez-vous. L’idée de partir pour un voyage autour du monde nous est venue à peu près un an et demi après notre rencontre.  Nous sommes très vite parties en Hongrie, en Irlande et un an plus tard, nous sommes allées à Bali. Au retour de ce dernier voyage, nous étions tellement tristes que nous avons émis l’idée de continuer encore et encore à découvrir le monde, et de nous consacrer en parallèle à un projet qui nous tenait à cœur. Après avoir proposé de nombreuses idées, nous avons décidé de partir à la rencontre de membres de la communauté LGBT à travers le monde pour les interviewer et en apprendre plus sur leur culture.

Parlez-nous des personnes que vous avez rencontrées… Nous avons rencontré tellement de personnes fabuleuses qu’il est difficile de répondre à votre question ! J’étais certaine avant de partir que allions rencontrer des gens extraordinaires, mais je ne savais pas à quel point ils le seraient. Nous avons rencontré de nombreux militants qui se sont donnés pour mission d’améliorer la situation des LGBT dans leurs pays, malgré le danger que cela peut impliquer pour eux. J’étais tellement touchée par la persévérance et le dévouement de ces personnes. Au-delà des personnes interviewées, nous avons également fait la connaissance de nombreux voyageurs LGBT du monde entier. Ce projet ne nous a pas simplement ouvert les portes des pays visités,  il nous a permis de créer des liens avec beaucoup de personnes.

Présentez-nous les lesbiennes qui vous ont le plus marqué… Nous avons rencontré beaucoup de lesbiennes au cours de notre périple. En Mongolie, nous avons fait la connaissance d’Azaa, une jeune fille de 20 ans, qui nous a prise sous son aile dès notre arrivée dans le pays. Nous avons rencontré ses amies et toutes étaient très gentilles. C’était une expérience incroyable de pouvoir rencontrer ces jeunes lesbiennes mongoles qui partageaient tellement de bons moments. Au Kirghizistan, nous avons rencontré un collectif de femmes qui était à la tête d’une association LGBTQ. Un groupe de femmes militantes au caractère bien trempé. En Inde, nous avons rencontré Shruta, qui est l’une des rares femmes à travailler dans une association LGBT à Bombay. En effet, dans ce pays être une femme est source de discrimination… nous avons été impressionnées, car elle n’a de n’a de cesse de lutter contre les discriminations genrées. Au Ghana, nous avons rencontré Anita. L’homophobie dans ce pays y est monnaie courante et il était incroyable de voir cette femme et ses amis militer pour la communauté LGBT malgré les risques. Depuis notre retour aux Etats-Unis, nous avons appris qu’Azaa et Anita avaient déménagé en Europe. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, nous pouvons rester en contact, et nous sommes ravies d’avoir de leurs nouvelles.

Quel est le pays que vous avez visité qui est le plus accueillant pour les lesbiennes ?  L’Islande est de loin, le plus accueillant ! Les gens y sont juste incroyablement amicaux et respectueux. Il n’y a absolument aucun problème pour y être soi-même et assumer sa relation amoureuse en public.

sapphicnomads.com

Ne vous contentez pas de cet extrait et retrouvez l’interview en intégralité dans le numéro de janvier de Jeanne Magazine, un bon moyen de soutenir votre magazine lesbien.