Après 550 représentations et 40 000 spectateurs pour La Lesbienne Invisible, Océanerosemarie, s’apprête à faire son retour sur scène avec Chatons Violents. Un nouveau spectacle à découvrir à compter du 25 novembre à la Comédie des Boulevards. Gageons qu’une fois encore, Océanerosemarie fera salles combles… Extraits de l’interview disponible en intégralité dans le numéro de novembre de Jeanne Magazine.

Océanerosemarie - Chatons Violents

Océanerosemarie – Chatons Violents

Pouvez-vous revenir sur votre précédent spectacle La Lesbienne invisible ?  C’était une expérience incroyablement forte et inattendue. J’espérais que ce spectacle trouve son public mais je n’imaginais pas que cela puisse prendre une telle ampleur ! Ce spectacle m’a permis de régler beaucoup de choses, notamment les résidus que je pouvais avoir « d’homophobie intégrée » qu’on a souvent de façon inconsciente, parce qu’à force d’être discriminées par la société, on finit par intégrer l’idée, sans même s’en rendre compte, qu’être homo c’est « moins bien » qu’être hétéro. Ce spectacle m’a permis de me débarrasser de ces préjugés néfastes et de considérer mon homosexualité comme une bénédiction, la chance de vivre un destin unique, la chance d’avoir un regard plus acéré et plus empathique sur le monde parce qu’être minoré, bien souvent, aiguise les points de vue. Il m’a aussi permis de rencontrer un nombre très élevé de femmes lesbiennes d’horizons très différents, et de fonder mon militantisme, la sensation d’appartenir à une communauté même si chacune est différente. Mais avec ce spectacle j’ai pu penser « nous » en disant « je » parce que mon « je » a été identifiant pour beaucoup de gens. C’est très puissant le collectif, surtout quand on s’est longtemps senti un peu seule ou monde dans sa chambre d’adolescent !

Qu’est-ce que ce spectacle, et particulièrement son succès, vous a apporté ? Le succès m’a permis de montrer à mes détracteurs que si, on pouvait parler d’une communauté et être quand même grand public, que parler des lesbiennes pouvait aussi toucher les gens hors de cette communauté, et aussi de montrer mes capacités de comédienne et d’auteur. Depuis ce spectacle j’ai beaucoup de propositions de travail, et sur des sujets variés !

Pouvez-vous nous expliquer le titre de votre prochain spectacle Chatons Violents? C’est une sorte d’oxymore ! Les chatons c’est mignon et doux, à l’antithèse de l’idée de la violence. Ce spectacle aborde plein de sujets mais le thème principal et sous-jacent est la violence que l’on a en nous, sans forcément en être conscient, alors qu’on est si prompt à dénoncer la violence des autres. On est en permanence confrontés à nos paradoxes, nos désirs qui fluctuent, être amour et haine par exemple. C’est la base de la vie et on est parfois pas mal en galère avec ces contradictions ! Et puis me transformer en « gouine à chat » a été une grande révolution dans ma vie personnelle donc j’avais besoin d’en parler ! Le spectacle commence avec un long sketch sur les chatons … je crois que j’aurais pu faire un spectacle entier sur les chats mais on m’aurait encore dit que je me cantonne au communautaire !

Quels seront les sujets abordés ? La vie de couple, les chats, la gauche de droite, les parisiens qui s’installent à Marseille et d’autres à Montreuil, les replis communautaires et… Jésus (version Océanerosemarie bien sûr !)

Chatons Violents d’Océanerosemarie.  Mise en scène : Mikael Chirinian. Tous les mardis et mercredis à 20 heures à partir du 25 novembre à la Comédie des Boulevards, 39 rue du sentier (Paris 2).

www.oceanerosemarie.com