Suite à une décision historique de la Cour suprême, le Bureau national de l’état civil du Conseil national électoral vénézuélien vient de délivrer le premier certificat de naissance reconnaissant deux femmes comme mères légales de leur enfant. Rappel des faits : En 2011, deux vénézuéliennes, Migdelis Miranda et Giniveth Soto se sont mariées en Argentine, avant de concevoir leur fils par fécondation in vitro. Les deux femmes bénéficiaient alors d’un statut légal pour leur couple et leur enfant en Argentine, mais une fois rentrées chez elles au Venezuela, elles n’avaient pas pu faire reconnaître leur union, le pays ne reconnaissant pas le mariage entre personnes de même sexe, les empêchant de fait de bénéficier d’un statut juridique pour leur famille.

Les deux femmes, militantes pour l’égalité des droits, ont alors mené un véritable combat pour faire reconnaître leur famille au Venezuela, une situation partagée par des milliers de couples homosexuels dans le pays, mais en décembre 2014, Giniveth Soto a été assassinée. Sa famille a alors déposé un dossier en justice pour la garde du fils de la défunte, dépossédant ainsi Migdelis Miranda de ses droits parentaux, inexistants au Venezuela. Cette dernière a décidé de fuir en Argentine avec son fils, là où elle était légalement reconnue comme la mère de son enfant.

L’association de défense des droits LGBT Venezuelan Equality Association a pris le relais et a continué le combat de Migdelis pour qu’elle bénéficie d’une reconnaissance parentale qui lui permettrait de revenir vivre au Venezuela. Et bonne nouvelle, fin janvier, suite à une décision historique de la Cour suprême, le bureau national de l’Etats civil du Conseil national électoral vénézuélien a délivré à Migdelis Miranda le premier certificat de naissance reconnaissant deux mamans comme étant les parents légaux de leur enfant : « C’est un pas en avant monumental pour tout le pays et pour toutes les familles homoparentales au Venezuela » a déclaré Migdelis Miranda. Une décision de justice qui fait suite à une autre, historique également, qui considère désormais que l’article 44 du code civil, stipulant que le mariage est défini uniquement comme l’union d’un homme et d’une femme, est inconstitutionnel.

Source : venezuelanalysis.com