La secrétaire d’État à la Ville Hélène Geoffroy vient de lancer un «plan de mobilisation contre la haine et les discriminations envers les personnes LGBT». L’objectif du plan de mobilisation est de «rappeler qu’en République, chaque citoyen doit être respecté quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre, parce que les droits humains ne se divisent pas, qu’ils ne se hiérarchisent pas et doivent tous être effectivement appliqués».

«Il faut maintenant incarner notre action dans les territoires, afin de donner plus d’efficacité aux avancées sur la question des droits et de l’égalité que nous avons mises en œuvre depuis 2012», a déclaré Mme Geoffroy, qui est également en charge de la lutte contre les discriminations, avant d’ajouter : « Cette mobilisation s’inscrit dans un vaste plan gouvernemental de lutte contre les discriminations, que j’aurai l’occasion de présenter début janvier (…) Chaque citoyen doit être respecté».

Les auteurs du «plan de mobilisation», construit en concertation avec les associations LGBT, constatent que l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de personnes du même sexe («mariage pour tous») en 2013, s’est accompagnée «d’une recrudescence, inacceptable et dangereuse, des actes et des propos lesbophobes, gayphobes, biphobes et transphobes» et d’une «homophobie décomplexée».

Une campagne nationale de communication contre les discriminations visant les personnes LGBT doit être lancée et des correspondants chargés de la lutte contre la haine LGBT seront désignés par les préfets dans chaque département.

Une étude sur les discriminations dans la fonction publique, qui doit devenir «un employeur exemplaire», va aussi être menée. Un bilan des suites pénales données aux actes anti-LGBT sera publié, à l’instar de ce qui se fait déjà en matière d’actes racistes, anti-musulmans et antisémites. Un guide sur les droits des victimes sera diffusé.

Un budget annuel de 1,5 million d’euros est prévu pour permettre notamment de «soutenir les associations qui interviennent en matière d’information, de prévention, de formation et d’aide aux victimes».

À l’occasion de la présentation de ce plan en Conseil des ministres, le gouvernement a également adopté l’extension du champ d’intervention de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra), qui devient à cette occasion la Dilcrah (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT).